Kontakt/Contact
TADRA-Projekt Schweiz
Beat Renz
Rte de Chaffeiru 75
CH- 1745 Lentigny
b.renz@span.ch
http://www.tadra.ch
Alle Neuheiten auch auf Facebook
Toutes les nouveautés aussi sur Facebook
SPENDENKONTO
COMPTE POUR DONS
TADRA-Demigh-Stiftung
Credit Suisse (CL 504), 8070 Zürich
Compte Nr. 50453-20
IBAN CH44 0483 5005 0453 2000 0
Urgyen Lhakyi est née dans un village de montagne
isolé. C’est la sixième d’une fratrie de sept enfants. Ses
parents étaient de pauvres nomades et durent vendre leurs
yaks pour s’en sortir. Son père bu l’argent acquis et ne
s’occupa plus de sa famille. Sa mère se retrouva seule, sans
ressource pour nourrir la famille. Dans cette situation
précaire, sa mère tomba gravement malade et mourut
rapidement, comme elle n’avait pas accès aux soins dont
elle aurait eu besoin. Les enfants se retrouvèrent donc
orphelins, sans personne pour s’occuper d’eux. L’aînée de
14 ans s’occupa de ses jeunes frères et sœurs. Le cadet
était alors âgé de sept mois seulement.
Le responsable du village TADRA entendu parler de ces
orphelins et parti immédiatement à leur rencontre. Il trouva
les enfants dans des conditions de vie catastrophiques: Ils
survivaient sous une tente de yak, à même le sol. Ils ne
possédaient pas de matelas. Ils dormaient sur un peu de
paille et se nourrissaient uniquement de farine d’orge. Sans
lait, le bébé risquait de mourir de faim.
Urgyen a été recueillie au village TADRA avec cinq de ses
frères et sœurs en 2007. Un de ses frères vit actuellement
au monastère.
Urgyen Lhakyi 2007
Urgyen Lhakyi avec les frères et soeurs
Urgyen Lhakyi 2008
dans le village Tadra
Kelsang Choeden Kelsang Choedon a aujourd’hui 6 ans. Elle ne peut pas me raconter son histoire car au
moment où elle est arrivée au village d’enfants elle était encore bébé. Jampa, notre responsable du village
pendant des années, à la retraite maintenant, est assis en face de moi. Il a ramené lui-même presque tous
les enfants au village et a rencontré beaucoup de misères et de souffrances. Pour les enfants, c’est devenu
leur père et le projet Tadra lui doit beaucoup.
Au mois de mai, j’ai demandé à Jampa de me raconter l’histoire de Kelsang Choedon. Il a alors regardé la table d’un
air songeur et a commencé à parler. Après quelques instants sa voix se brisa. Il prit un mouchoir et sécha ses yeux
pleins de larmes. A ce moment-là j’ai compris que ce serait, encore une fois, une histoire très triste.
Le père de Kelsang Choedon a quitté sa famille avant sa naissance et est parti très loin avec une autre compagne. Il
a laissé sa femme enceinte et ses 4 enfants seuls dans une tente de nomade. Ils habitaient en montagne à 4000
mètres d’altitude, dans la région vallonnée et très reculée de Yukon. La famille vivait dans une grande pauvreté et il
leur manquait de tout.
A la naissance de Kelsang Choedon, la mère est décédée. A partir de là, la grand-mère s’occupa du bébé ainsi que
de ses frères et sœurs. Après une année environ, la grand-mère est également décédée. Depuis ce jour, la sœur
ainée, âgée de 14 ans, dut porter toute la responsabilité sur ses épaules. Elle était elle-même encore un enfant et
de plus handicapée car il lui manquait une main. Les enfants s’organisaient au mieux qu’ils pouvaient. Dès le matin
tôt, ils partaient pour quémander quelque chose à manger aux nomades. La sœur ainée quittait souvent la famille
pour quelques jours. Elle marchait jusqu’au prochain village pendant une journée pour y gagner un peu d’argent et
pour mendier. La plupart du temps, les enfants laissaient Kelsang Choedon (15 mois) toute seule dans la tente. Un
jour, lorsqu’ils retournèrent à leur tente, la petite avait disparue. Tous les enfants étaient inquiets et se sont mis à la
rechercher. Avant la tombée de la nuit ils l’ont retrouvée, heureusement saine et sauve.
La nourriture mendiée n’était souvent pas suffisante pour nourrir tous les enfants. Ils se sont alors faits des soupes
avec des herbes et des plantes. Pour que Kelsang Choedon ne puisse plus s’échapper, les enfants décidèrent de
l’attacher dans la tente. Ainsi elle passait des jours et des jours toute seule dans la tente.
Des nomades qui passaient par là ont contacté Jampa en lui indiquant que ces enfants étaient laissés à l’abandon. Il
se mit tout de suite en route pour les retrouver. Il lui fallut toute une matinée en voiture pour arriver dans la région
de Yukon. De là, il a parcouru 8 heures à cheval pour arriver à la tente de ces pauvres enfants. Ce qu’il trouva sur
place lors de son arrivée dut bien le marquer, car en racontant, ses larmes coulaient à nouveau. Pour ne pas plus le
tourmenter, j’arrêtai de l’interroger.
Normalement au village Tadra nous ne sommes pas équipés pour les enfants en bas âges. La plupart des enfants
arrivent chez nous entre 5 et 8 ans. La généreuse maman du foyer nommée Ama Tsewang Choedon a accueilli
Kelsang Choedon chez elle et lui a apporté tout son amour et son affection. Une des sœurs (12 ans) ne pouvait plus
être scolarisée et a effectué un apprentissage de couturière à l’école professionnelle du village d’enfants TADRA à
Dawu, et plus tard à Golok. En ce moment, elle effectue une année de stage dans la ville de plus d’un million
d’habitants de Xining. Les 2 frères vivent avec Kelsang Choedon au village d’enfants Tadra à Dawu et y sont
scolarisés. La sœur ainée a trouvé du travail à Yukon.
La petite Kelsang Choedon va au jardin d’enfants. Elle respire la joie de vivre et est toujours de bonne humeur. Elle a
reçu le surnom de « Maya l’abeille » car elle s’est souvent promenée à toute vitesse en collants rayés noirs et
jaunes dans le village.
Je l’ai rencontrée pour la première fois il y a 4 ans. Lorsque je lui ai parlé, elle a couru vers la maman du foyer et s’est
agrippée à elle. De toute évidence, elle avait très peur de moi. Quelques mois plus tard, lors de notre prochaine
rencontre, elle courait avec un grand sourire aux lèvres dans le hall d’accueil au moment où j’étais assis avec les
mères de foyer et l’équipe du village. J’ai pris une écharpe porte bonheur que j’avais autour du cou et essayai de
l’attraper avec. Lorsque le nœud s’est mis autour de son ventre, elle s’est soudain mise à crier de panique et je l’ai
tout de suite lâchée. J’ai compris pourquoi elle a réagi ainsi lorsque Jampa m’a raconté que cette pauvre enfant était
attachée pendant des jours dans la tente.
Les images montrent de façon saisissante dans quel bonheur Kelson Choedon a grandi au village Tadra. Je n’ose
pas imaginer quel sort attendait ces pauvres enfants si le projet Tadra n’existait pas.
Kelsang Choedon
D‘autres histoire de vie dans nos récits de voyage
Yanchen Wangmo
Rapport annuel 2016 page 5-6
Thupten
Rapport annuel 2015 page Nr. 12
Metok Lhaze
Rapport annuel 2013 pages Nr. 7-8
Momo
Rapport annuel 2012
page Nr. 13
TOUTES LES INFORMATIONS SUR LE PROJET TADRA
Thupten (à droite) Woeser Lhamo Momo